Hambourg, deuxième ville d’Allemagne, est une cité de charme, où dynamisme économique rime sereinement avec foisonnement culturel. Mais un cataclysme se prépare dans les coulisses de ce tableau idyllique. Le HSV, club de football phare de la ville est en danger.
La plupart des grandes villes européennes, hormis en France, détiennent plusieurs clubs professionnels qui cristallisent le plus souvent les antagonismes sociaux. Hambourg n’échappe pas à la règle. Si le HSV demeure le club historique, rattaché à la bourgeoisie, le Sankt Pauli et son légendaire Totenkopf (tête de mort ), affilié au quartier éponyme célèbre pour sa vie nocturne et sa fameuse Reeperbahn, demeure l’équipe populaire. Elle est même devenue au fil du temps un symbole international pour les antifascistes.
Mais cette dernière n’a cependant jamais su briller sur le terrain comme ses supporters dans les gradins. C’est donc au HSV qu’est revenu le devoir de représenter la cité de Johannes Brahms au plus haut niveau.
Créé en 1887, le Hamburger Sport Verein n’a jamais quitté l’élite germanique depuis son retour en 1963. Une longévité qui lui a permis de se constituer un palmarès tout à fait honorable. Avec six titres de champion national (1923, 1928, 1960, 1979, 1982 et 1983), le HSV se place au cinquième rang des clubs allemands les plus titrés. L’équipe eut également son heure de gloire sur la scène européenne avec une Coupe des Coupes arrachée en 1977 et surtout une Ligue des Champions en 1983.
Une gloire ancienne
Mais cette belle époque semblent désormais bien lointaine. Les nineties ont été une véritable traversée du désert pour le HSV. Et le début du XXIème siècle n’est pas meilleur. Les quelques performances du club lors de compétitions mineures n’apparaissant que comme l’arbre qui cache la forêt.
Et alors que l’éternel et impitoyable Bayern Munich a été sacré champion d’Allemagne, dès la 27ème journée de Bundesliga, le HSV tente quant à lui de sortir des tréfonds du classement. Avec seulement un point d’avance sur le FC Nuremberg, premier relégable et autre monstre sacré d’Allemagne avec 9 titres en poche – même si le dernier date de 1968 – le maintien est loin d’être encore assuré.
Un standing difficilement tenable
Une place indigne pour un tel club qui a vu défilé une pléiade de grands joueurs. Franz Beckenbauer à la fin de sa carrière, Félix Magath lors de la glorieuse épopée de 1983, Uwe Seeler ou plus récemment Ruud van Nistelroy et Rafael van der Vaart toujours au club ; mais surtout Kevin Keegan, double Ballon d’Or en 1978 et 1979 alors qu’il évoluait avec la liquette Hitachi de l‘époque.
Depuis de nombreuses années maintenant, le club est en proie à une valse d’entraîneurs incessante et à des difficultés financières toujours plus grandes. A tel point qu’une restructuration du club est régulièrement évoquée.
Une situation qui peut interpeller quand on sait que le HSV était le 13ème club dégageant les revenus les plus importants au monde selon le cabinet Deloitte en 2010, avec plus de 140 millions d’euros pour la saison 2008-2009. Mais l’inefficacité de son effectif pléthorique peut expliquer la lente agonie que connaît aujourd’hui ce club mythique.

Pas mal le titre, je me demandais bien de quoi il allait parler !
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