Ce modèle flamboyant, plus radical que la SSK 38/250 d’origine, renvoie indubitablement aux extravagantes Mercedes-Benz de l’entre-deux-guerres. Il est le fruit de l’imagination de Willy White sur une demande du comte Carlo Felice Trossi, lui-même talentueux pilote de course.
Sa ligne resplendissante, pourtant peu encline à favoriser les performances, n’empêche pas la bête germanique et ses immenses sorties d’échappement latérales, qui n’ont rien à envier aux Duesenberg et autres Auburn d’outre-Atlantique, d’atteindre les 235 km/h grâce à son puissant six cylindres de 300 chevaux, à la sonorité si caractéristique.
Il est toutefois conseillé de ne pas trop pousser l’engin dans ses derniers retranchements, ses archaïques freins à tambours étant incompatibles avec un tel niveau de performances.
- Carlo Felice Trossi, à l’origine de cette Mercedes hors normes, fut un brillant pilote. On le voit ici à bord d’une Alfa Romeo P3 de la Scuderia Ferrari, lors du Grand Prix de Montreux de 1934. © Agence de presse Meurisse
- Malgré son décès prématuré à 41 ans, ce passionné de sports automobiles a lancé en 1935 en collaboration avec Augusto Monaco, sa propre voiture de courses. La Trossi-Monaco n’a cependant jamais pu courir, la faute à son monstrueux 16 cylindres en étoile placé en porte-à-faux avant, qui rendait son comportement dangereux.
- Le comte Trossi avait tout du gentleman driver. Il portait notamment un magnifique chronographe monopoussoir Patek Philippe de 46 mm de diamètre. Un record pour la manufacture habituée des petits formats. Cette « Trossi Legenda » a été cédé pour près d’1,5 millions d’euros par Sotheby’s en 2008.





Incroyable le 16 cylindres en étoile ! On ne l’avait pas dans nos fiches de voiture Atlas celle là ? Une impression de déjà vu que je n’arrive pas à resituer…
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Fort possible !
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