En définitive, un traditionnel Allemagne – Argentine

Diego Maradona lève la Coupe du Monde 1986 au Stade Azteca de Mexico.

Quoi de plus classique qu’un Allemagne – Argentine pour conclure une Coupe du Monde ? C’est la réflexion que l’on est en droit de se faire tant la rivalité entre les deux équipes dans la compétition reine est grande et leur passé commun, riche. Je ne parle bien sûr ici que de football…

Des débuts avantageux pour l’Allemagne jusqu’à l’épisode de 1986

Les deux équipes se sont rencontrées pour la première fois en Coupe du Monde lors d’un banal match de poule du Mondial suédois de 1958. La rencontre se solda par une défaite argentine 3 buts à 1, la faute au mythique Uwe Seeler et à un Helmut Rahn toujours prolifique. Huit ans plus tard, les deux pays se retrouvent une nouvelle fois dans le même groupe et se séparent sur un score nul et vierge dès le début d’un Mondial que l’Allemagne perdra sulfureusement en finale face aux anglais.

Mais alors que la décennie 70 est dominée successivement par la RFA, qui remporte l’Euro 1972 et le Mondial 1974, puis l’Argentine qui s’offre chez elle la Coupe du Monde 1978, les deux équipes parviennent à s’éviter en compétition.

Dès le début des années 80, l’Albiceleste semble néanmoins prendre le pas sur la Mannschaft au cours de confrontations amicales. Une tendance confirmée par la finale du Mondial mexicain de 1986 qui réunit les deux équipes. Grâce à son incroyable trio composé de Diego Maradona, Jorge Valdano et Jorge Burruchaga, c’est l’Argentine de Carlos Bilardo qui soulèvent pour la deuxième fois de son histoire la coupe dorée.

Le retour de l’hégémonie allemande depuis les années 90

Quatre ans plus tard en Italie, la même affiche s’invite en finale d’un Mondial assez fermé. Une première dans l’Histoire. Galvanisé par sa réunification, l’Allemagne réussi à venir à bout d’une équipe d’Argentine qui termine le match à 9, grâce à un pénalty de son arrière-gauche volant, Andreas Brehme à quelques minutes du coup de sifflet final.

Ce troisième sacre allemand signe le début d’une domination importante de la Mannschaft sur son adversaire sud-américain en Coupe du Monde. En 2006, chez elle, cette dernière élimine l’Albiceleste en ¼ de finale aux tirs au but. Une performance qu’elle réitère au même stade de manière plus magistrale encore quatre ans plus tard en Afrique du Sud, en étrillant 4 buts à 0 la sélection mené par un Diego Maradona décidément moins inspiré sur le banc que sur le terrain.

Et au vu de ce qu’ont présenté les deux équipes cet été, on imagine mal le cours des choses s’inverser, tant l’Argentine, solide avec son trident défensif Demichelis – Garay – Mascherano, peine à se montrer dangereuse devant, malgré sa pléiade d’attaquants. Reste à savoir si les allemands parviendront à digérer sereinement leur éblouissante leçon de football prodiguée à la Seleção. Aucune équipe n’avait jusque-là remporté une ½ finale de Coupe du Monde par six buts d’écart.

Diego Maradona et sa Hublot Big Bang réalisée spécialement pour lui.

Diego Maradona, dépité après la défaite de sa sélection face à l’Allemagne en 2010. A noter à son poignet, une Hublot Big Bang spécialement réalisée en son honneur.

 

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