Immarcescible Mercedes-Benz Classe G

Mercedes Classe G en action

Les vacances d’été touchent à leur fin. Le plus souvent dédiée au voyage et particulièrement au road-trip, plus ou moins heureux d’ailleurs, cette période est l’occasion de revenir sur un véhicule tout-terrain historique, devenu l’allié de n’importe quel globe-trotter en mal d’aventures.

En plus de 35 ans de carrière, le Mercedes Classe G a connu plusieurs états. D’abord franchisseur hors pair, son look musclé lui vaut aujourd’hui d’être incontournable chez les riches urbains en quête d’ostentation.

Un aventurier hors pair et inusable

Jusqu’à la généralisation de l’électronique qui a nettement écorné son image à la fin des années 90, Mercedes détenait la réputation de concevoir des véhicules increvables. Le vénérable G 300 D (W460 ) de Gunther Holtorf en demeure un probant exemple.

Cet ancien dirigeant d’une compagnie aérienne a entrepris en 1989 un tour du monde avec sa femme. Initialement prévu pour 18 mois , il n’a finalement jamais pris fin. 25 ans après, l’allemand de 77 ans, qui a entre temps vu disparaître sa femme en 2010, poursuit son exploration planétaire. 870 000 km au compteur, son valeureux « Otto », affectueux surnom donné à son beau 4×4 bleu, a tout connu. Les cols dénués d’oxygène des Andes ou de l’Himalaya, les bourbiers africains et brésiliens, les immenses déserts américains et d’Asie continentale, les îles paradisiaques du Pacifique ou de l’Océan Indien et même les grandes métropoles mondiales que sont Paris, Shanghai ou encore Sydney.

 

Outre de par sa nationalité, on peut penser que le septuagénaire allemand a pu être influencé dans son choix par la victoire du duo Jacky Ickx / Claude Brasseur – je parle bien là de l’acteur français, filleul d’Ernest Hemingway – lors de la cinquième édition du Paris-Dakar en 1983, à bord d’un G 280 GE. Un succès dans l’épreuve ultime du rallye-raid qui souligne la fiabilité inébranlable de l’engin.

Le Classe G au XXIème siècle, un signe extérieur de richesse, mais pas seulement

Depuis le début des années 2000, AMG, le préparateur privilégié de la marque à l’étoile, a introduit ses moteurs survitaminés dans l’antre du Classe G, avec toujours plus de surenchère.

La première version du 55 AMG affichait déjà une puissance de 347 ch avant qu’un compresseur ne vienne portée cette dernière à 507 ch. S’en sont suivies des versions extravagantes 63 AMG et 65 AMG toujours actuelles, qui développent respectivement 544 et 612 ch ! La machine est alors devenu effroyablement performante, quand bien même son châssis est à la peine face à tant de vigueur. Malgré tout, avec un 0 à 100 km/h abattu en 5,4 secondes, le mastodonte allemand fait quasiment jeu égal avec la Maserati GranCabrio.

 

Une montée en gamme qui s’est forcément accompagnée d’une augmentation sensible des tarifs. Aujourd’hui, un Mercedes Classe G s’échange au minimum contre un chèque de 95 000 euros. A ce prix, seul un G 350 CDI légèrement à la peine avec ses 211 ch s’offre à vous. De l’autre côté de la fourchette, il faut être prêt à débourser 276 000 euros pour s’attacher les services d’un dantesque G 65 AMG châssis long.

Un embourgeoisement qui, s’il n’a pas vidé de sa substance les qualités intrinsèques du véhicule, l’a surtout transformé en un véritable symbole de réussite sociale. Pour maintenir ce cap, Mercedes n’a cessé de rivaliser d’imagination au travers de versions toujours plus spéciales. En ce sens, si le G 500 Cabriolet « Final Edition 200 », qui a vu le jour pour sceller en beauté le sort de la version découvrable du Classe G, est une franche réussite, la dernière déclinaison 6×6 du modèle donne la nausée. Son gigantisme trouve toutefois un écho remarquable aux Etats-Unis et dans le Golfe Persique malgré son prix ahurissant estimé autour de 450 000 euros.

Mercedes Classe G AMG

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