
Andrea de Cesaris avait tendance à maltraiter ses machines qui finissaient le plus souvent bonnes pour la casse. Ici, c’est sa Brabham BT56 qui prend feu. © Daily Mail
Le 5 octobre fut une bien funeste journée pour le sport automobile. Alors que l’ensemble des passionnés de Formule 1 étaient préoccupés par l’état de santé du français Jules Bianchi victime d’une terrible sortie de piste sur le tracé de Suzuka, on a appris qu’un accident de moto avait terrassé l’ancien pilote italien Andrea de Cesaris. Il avait 55 ans.
Figure emblématique des circuits dans les années 80 et 90, Andrea de Cesaris a fait preuve d’une incroyable longévité malgré des résultats de second plan. Considéré comme rapide et prometteur à ses débuts chez Alfa Romeo, il n’est jamais parvenu à franchir les étapes. Trop irrégulier, tortionnaire de ses monoplaces, lorsque ses moteurs ne le lâchaient pas avant le terme d’une course, l’italien finissait sur une malheureuse sortie de piste.
- Surnommé ironiquement « Andrea de Crasheris » pour sa capacité à détruire ses monoplaces, l’italien n’en demeurait pas moins un équipier impliqué et loyal.
- Grand Prix d’Autriche 1985 : le pilote italien réalise une impressionnante embardée sur l’Österreichring – aujourd’hui plus connu sous le nom de Red Bull Ring-Spielberg – qui lui valut d’être viré sur le champ par son patron d’écurie, le français Guy Ligier.
Grâce notamment au soutien du cigarettier Marlboro, il est toujours parvenu à rebondir, lui permettant d’être au volant d’une Formule 1 quatorze ans de suite, malgré des performances peu glorieuses. En 208 courses, il n’est monté que cinq fois sur le podium. Pis, il est devenu le détenteur d’un record peu flatteur, celui du plus grand nombre de grands prix disputés sans la moindre victoire. En dehors de ces données chiffrées, il demeurait un pilote concerné et travailleur, quoiqu’un peu farfelu mais aussi un coéquipier attachant comme ont pu le rapporter Bertrand Gachot ou son compatriote Bruno Giacomelli, avec qui il fit équipe.
Et quand bien même il n’eut jamais le palmarès des champions qui ont pu être mentionnés dans ce blog, le patronyme du romain fleure bon l’époque du « turbo » et de ses séances de qualifications hallucinantes. A titre plus personnel, il me renvoie à l’une de mes madeleines de Proust : Formula One Domark sur Sega Mega Drive !



Ah ce fameux jeu sur Mega Drive ! C’était trop bien !
J’aimeJ’aime