Jochen Mass, un témoin privilégié du sport auto des 70′ & 80′

Jochen Mass, décontracté lors du Grand Prix d'Argentine de 1977

Jochen Mass, décontracté lors du Grand Prix d’Argentine de 1977, Rolex au poignet

Rarement sur le devant de la scène, Jochen Mass, qui fête ses 70 ans aujourd’hui, fait pourtant partie de ces pilotes à la carrière plus qu’honorable, dont le nom se retrouve en fin de compte dans les annales de bien des disciplines.

Arrivé sur le tard en Formule 1 à l’âge de 27 ans, il débute chez Surtees avant de rejoindre McLaren au milieu de la saison 1974. C’est dès lors de l’intérieur qu’il assiste au sacre de son coéquipier brésilien Emerson Fittipaldi.

105 départs en Grand Prix et une seule victoire, à Montjuic, lors du Grand Prix d'Espagne de 1975 ; un grand prix ternie par la mort de quatre spectateurs

105 départs en Grand Prix et une seule victoire, à Montjuic, lors du Grand Prix d’Espagne 1975, au terme d’une course abrégée car ternie par la mort de quatre spectateurs suite à la sortie de route de l’inédite Embasy-Hill de Rolf Stommelen

Au cours des trois saisons qui suivent, il parvient à intégrer à chaque fois le top 10. Une régularité toujours minorée par le talent indéniable de ses équipiers. En effet, si Fittipaldi ne réussit pas à conserver son titre en 1975 face au bondissant Niki Lauda, Jochen Mass assiste de nouveau au triomphe d’un coéquipier à l’occasion du championnat 1976. Il s’agit cette fois du sulfureux britannique James Hunt. Bien que l’écurie McLaren-Ford amorce une première période de déclin lors de l’exercice suivant, Jochen Mass a de nouveau l’occasion d’évoluer auprès d’un pilote hors normes, qui débute tout juste dans la discipline, mais à qui l’on promet une immense carrière : Gilles Villeneuve.

L’allemand ne peut alors s’imaginer qu’il sera impliqué cinq ans plus tard dans la brutale disparition du tempétueux canadien. En effet, c’est bien la March de Jochen Mass que la Ferrari de Gilles Villeneuve percute avant de finir sa course dans le rail du circuit de Zolder. Le poids de la culpabilité accablera immanquablement l’allemand le restant de sa carrière, au point qu’il quitte la Formule 1 à l’issue de cette cauchemardesque saison 1982 ; quelques semaines après le drame belge, lui et Mauro Baldi réchappent miraculeusement d’un violent accrochage sur le tracé du Castellet.

 

La page F1 tournée, c’est un nouveau chapitre, beaucoup plus réjouissant, qui s’ouvre pour le bavarois, qui s’adonne exclusivement à la catégorie sport, qu’il eut l’occasion de découvrir au cours des années 70. Sa constance lui vaut d’ailleurs de très bons résultats entre 1982 et 1991. Le point d’orgue de cette nouvelle carrière reste incontestablement sa victoire aux 24 Heures du Mans en 1989, à bord d’une Sauber C9 Mercedes-Benz, en compagnie de son compatriote Manuel Reuter et du suédois Stanley Dickens.

Un sacre qui lui vaut aujourd’hui d’être le pilote attitré de la marque à l’étoile lors d’événements historiques. Ce qui n’est pas sans risque, en témoigne son accrochage avec la Lister-Jaguar Knobbly de Tony Wood alors qu’il était au volant d’une rarissime Mercedes-Benz 300 SLS Porter Special, à l’occasion de l’édition 2015 du Goodwood Revival. Une collision à plusieurs millions d’euros…

James Hunt et Jochen Mass chez McLaren

Plus discret que le britannique James Hunt, les deux hommes ont couru ensemble deux saisons durant (1976 & 1977) pour McLaren.

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