F.P. Journe est devenu à l’occasion de la rentrée de septembre, le dernier partenaire en date de la FHH. Cette dernière, qui promeut l’exigence de la haute horlogerie aux quatre coins du globe, ne peut que se féliciter d’une telle alliance, la jeune maison genevoise s’intégrant magnifiquement dans cette démarche.

Le fondateur éponyme de cette dernière, largement imprégné de culture horlogère classique – particulièrement celle du XVIIIème siècle – reste dans le même temps animé par la volonté d’apporter un esprit nouveau dans le secteur. Ce qui ressort nettement de l’esthétique inimitable de ses garde-temps.

Un parcours d’horloger remarquable

Son diplôme en poche en 1976, François-Paul Journe débute comme horloger au sein de l’atelier de son oncle, restaurateur réputé de la place parisienne. Une première expérience qui lui permet de côtoyer de grands collectionneurs et d’appréhender la richesse du patrimoine horloger.

Ses créations sont rapidement saluées et démontrent sa soif d’exploration des complications les plus fascinantes. C’est dès lors assez naturellement qu’il décide d’ouvrir son propre atelier à Saint-Germain-des-Prés, en 1985.

 

L’année 1989 est un tournant pour l’horloger trentenaire, qui monte sa propre manufacture, se mettant ainsi au service des plus grandes maisons. Un statut transitoire puisque dix ans plus tard, le natif de Marseille décide de lancer la première collection affublée de son nom et de sa fameuse devise : Invenit et Fecit. Celle-ci renvoie à la mention décernée par l’Académie Royale des Sciences aux créations originales des grands maîtres horlogers français au XVIIème siècle.

Son objectif initial est atteint et F.P. Journe, désormais implantée à Genève, devient alors une maison à part entière. Son créateur peut enfin pleinement s’employer à assouvir ses désirs techniques et créatifs.

Enracinement dans le développement

Cette collection, dénommée souveraine, qui voit le jour en 1999, rencontre immédiatement le succès. La maison suisse peut ainsi projeter une rapide expansion et les boutiques et les espaces F.P. Journe se multiplient en même temps que le fameux horloger ramasse les prix.

Une ouverture réussie qui se manifeste par exemple au travers de l’association de F.P. Journe avec sa consoeur Harry Winston en 2001, dans le cadre de la collection Opus One. Un partenariat qui scelle une vision spécifique de l’horlogerie, retranscrit dans les traits caractéristiques immuables de la maison :

• Aiguilles en acier bleuies
• Cadrans travaillés, à la police inimitable
• Boitier allègrement gravé
• Mouvement exclusivement en or
• Grande date extra-plate
• Moletage au niveau de la couronne

Dans le même temps, François-Paul Journe ne paraît pas se contenter d’un savoir-faire circonscrit et n’a de cesse de repousser son champ d’action. Après avoir étrenné ses premiers garde-temps au féminin en 2014, voilà que la maison genevoise propose sa fameuse Élégante au masculin. La particularité de cette dernière est d’être équipée d’un calibre électro-mécanique, ce qui a de quoi déboussoler les plus orthodoxes des aficionados de la marque.

 

Mais preuve en est que F.P. Journe n’entend pas se départir de sa dimension patrimonial pour autant, l’entreprise suisse vient d’inaugurer un nouveau service à l’appellation fort explicite  : F.P. Journe Patrimoine. Une manière pertinente de cultiver le désir des collectionneurs pour ces garde-temps si singuliers.