
La troisième génération de la Fiat 500 redore depuis maintenant dix ans le blason de la marque turinoise, en surfant intelligemment sur la phase néo-rétro qui a investi le design automobile dernièrement.
Le succès formidable de la 500, qui a désormais dépassé les 200 000 unités produites, a incité Fiat à maximiser son potentiel attractif en nouant des partenariats avec d’autres acteurs de l’art de vivre italien. Diesel et Gucci ont ainsi pu apposer leur logo sur la carrosserie d’un nombre limité de la fameuse citadine, pour un résultat discutable. La dernière de ces ententes paraît cependant plus congrue, puisqu’elle a visé à réunir Fiat et Riva, mythique fabricant de bateaux runabout – motorisés et découverts – qui fournit en fastueux et désirables objets nautiques une prestigieuse clientèle depuis plus de soixante ans. Il ne s’agit pas moins dans le même temps d’un bel hommage à son instigateur, Carlo Riva, disparu en avril dernier à l’âge de 95 ans.
- Fiat 500 Diesel Edition : une personnalisation faussement sportive, réellement inélégante à l’instar des vêtements éponymes.
- Comme illustrée par cette publicité, la ‘500 by Gucci’ est vidée de sa substance pour ne devenir qu’un accessoire de mode tapageur
- À l’image des bateaux transalpins, c’est l’harmonie stylistique qui prime du côté de la Fiat 500C Riva
- Comme pour toute série limitée, les évolutions de l’Abarth 695 Edizione Maserati sont relativement minimes
- Face à l’Abarth 695 Tributo Ferrari, cette belle Testarossa doit se demander ce que ce ‘pot de yaourt’ peut bien avoir de Ferrari. Pas son moteur en tout cas, qui reste le 1.4 Turbo de 180 chevaux. © Carexpert
- Même régime pour l’Abarth 695 Rivale, qui se pare d’une carrosserie bi-teinte, hommage au Riva 56′ Rivale, visible ici en arrière-plan.
Le fruit de ce partenariat s’avère cette fois plus délectable. La carrosserie revêt une ravissante robe bleue marine, agrémentée de touches de chrome sur les poignées et les rétroviseurs, qui s’unissent parfaitement avec les imposantes jantes en aluminium. Mais c’est avant tout à bord que l’association avec Riva prend corps. Outre une sellerie blanc cassé raffinée, c’est la large utilisation d’acajou verni – le même que celui qui sert de matière première aux somptueux bateaux qui sortent des chantiers de Sarnica – pour former le tableau de bord ou encore le pommeau du levier de vitesse, qui éblouissent les occupants.
Aujourd’hui, un an après l’inauguration de cette collaboration, c’est l’Abarth 695, dérivée musclée de la 500, qui bénéficie des spécificités esthétiques « Riva ». Comme pour rappeler qu’à côté de leur silhouette inimitable, les speedboat italiens se voulaient dans le même temps particulièrement performants.
Fiat 500, un nom, trois générations
- La première des 500 fut la Topolino (« petite souris »), commercialisée de 1936 à 1955
- La Nuova 500 prit le relai entre 1957 et 1975. © Classics Honestjohn
- Après une absence de plus de trente ans, mal compensée par la famélique Cinquecento, la 500 a signé un retour triomphal en 2007. Loin d’oublier ses racines, elle fut notamment déclinée dans une intéressante version Vintage 57′
Riva et le glamour méditerranéen
- Sophia Loren flânant à bord d’un Riva
- En 1963, Paul Newman choisissait un Riva pour se rendre à la Mostra de Venise
- La Dolce Vita ne se vit pas que dans la fontaine de Trevi pour Anita Ekberg, qui conduit ici un Riva Tritone
- Brigitte Bardot posant avec lascivité sur un Riva en 1962

Aristote Onassis possédait un Riva pour rejoindre son célèbre yacht, le Christina O

En important le concept américain de bâteaux runabout sur les rives de la Mer Méditerranée, Carlo Riva a transformé le petit chantier naval familial en un acteur incontournable du nautisme de luxe












