France – Italie : duel au sommet

3 juillet 1998 – L’équipe de France, tout juste remise de ses émotions nordistes, doit affronter l’un des adversaires les plus redoutés de la phase finale : l’Italie. Le football transalpin, au travers de son prestigieux championnat notamment, représente alors ce qui se fait de mieux. Pas pour rien que sept joueurs du groupe France y évoluent, annonçant une partie échevelée.

La neutralité du score final (0 à 0), ne reflète en rien le niveau d’intensité de cette rencontre haletante. Duels âpres, opposition tactique de haut niveau, occasions chaudes obligeant les deux (grands) gardiens à enfiler le bleu-de-chauffe… les deux heures de jeu s’apparentent à une longue plongée en apnée. L’asphyxie est plus proche encore lorsque l’arbitre écossais Hugh Dallas invitent les vingt-deux acteurs à se préparer à la fatidique séance de tirs au but devant déterminer le camp victorieux.

Dès la deuxième tentative, Bixente Lizarazu ne se montre pas aussi précis que son acolyte « Zizou » qui l’a précédé et voit son tir faiblard tranquillement stoppé par Gianluca Pagliuca. Fort heureusement, le basque est imité dans sa maladresse par Demetrio Albertini. Son échec est même rattrapé par la grande lucidité de la nouvelle garde française emmenée par David Trezeguet et Thierry Henry. La sérénité passe même du côté français dès que le « Président » rappelle combien cet exercice est une formalité pour lui. Face à telle aisance, Luigi Di Biagio force trop son tir et catapulte la balle sur le montant d’un Fabien Barthez incrédule. Plus instinctif que calculateur, l’ariègeois n’a alors tout simplement aucune idée de l’avancée de la séance et ne saisit la portée victorieuse de cette action qu’en voyant ses coéquipiers se précipiter sur lui !

Une telle résistance à ce niveau de la compétition en face de cette Squadra Azzurra ne pouvait finalement que constituer un gage sérieux de l’achèvement heureux de ce Mondial.

Luigi Di Biagio fracasse la barre transversale du Stade de France. Les italiens seront vengés par ceux du Stade Olympique de Berlin huit ans plus tard...

Dernier tir au but de la séance : Luigi Di Biagio fracasse la barre transversale du Stade de France. Les italiens seront vengés par celle du Stade Olympique de Berlin huit ans plus tard…

 

 

Heureusement, la France a son pendant, encore plus jeune, avec David Trezeguet et Thierry Henry

Heureusement, la France n’est pas en reste avec David Trezeguet et Thierry Henry. La vingtaine tout juste dépassée, leur assurance est déjà impressionnante

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