F1 Mythiques : 90’s

ANNÉES 90…

JORDAN 191

L’écurie Jordan s’inscrit dans la tradition des grandes écuries d’outre-Manche. Habitué des formules de promotion, son fondateur, l’irlandais Eddie Jordan, décide de franchir le pas en engageant deux Jordan 191 pour la saison 1991 de Formule 1. Deux monoplaces vertes « soda » à V8 Ford-Cosworth, qui préfigurent les F1 criardes des années 90. À leur volant, Bertrand Gachot et Andrea de Cesaris parviennent à frôler à plusieurs reprises les podiums, notamment au Canada. Mais presque trente ans plus tard, la 191 apparaît surtout remarquable en ce qu’elle a offert son premier Grand Prix dans l’élite à un jeune allemand affamé de victoires et de records : Michael Schumacher. Profitant de l’absence de Bertrand Gachot momentanément aux prises avec des soucis judiciaires, il évolue ici à Spa-Francorchamps où il domine son vénérable coéquipier et laisse entrevoir un potentiel incroyable, qu’il confirmera avec un palmarès encore aujourd’hui inégalé (7 titres, 91 victoires et 155 podiums). © LAT Photographic

WILLIAMS FW15C

Oeuvre d’Adrian Newey et de Patrick Head, la FW15C est intouchable en 1993. Tout juste inquiété par Ayrton Senna, Alain Prost s’adjuge pour son retour le titre final quand son jeune coéquipier Damon Hill s’octroie ses trois premières victoires dans la discipline reine

BENETTON B195

Dix ans après son arrivée en Formule 1, l’année 1995 est celle de l’accomplissement pour Benetton. Si la saison précédente avait été auréolée du titre individuel pour Schumacher, l’écurie accroche enfin cette année-là le titre constructeur, forte de l’excellent V10 Renault

WILLIAMS FW18

Le prometteur Damon Hill a la lourde charge d’évoluer dans le sillon d’une figure paternelle imposante, en la personne de Graham Hill. Formé à bonne école aux côtés d’Alain Prost au début des années 90, c’est en 1996 qu’il atteint les sommets en remportant la couronne mondiale. C’est alors la première fois qu’un fils rejoint son père dans le cénacle des champions du monde de Formule 1. Une performance symbolique qui ne manquera cependant pas d’être imitée vingt ans plus tard par un autre « enfant de la balle »…

FERRARI 412 T2

Depuis la fin des années 80, la Scuderia n’est devenue qu’un sérieux outsider. En 1995, la 412 T2 ne parvient ainsi qu’à accrocher qu’une seule victoire – avec le tempétueux français Jean Alesi à son volant – face à l’hégémonie des écuries Williams et Benetton, toutes deux motorisées par Renault. Mais il s’agit surtout de la dernière F1 à moteur V12, dont la sonorité demeurera inimitable ! La fin d’une époque…

MCLAREN MP4/13

Le crépuscule du siècle est marqué par le retrait de Renault comme motoriste, qui provoque le déclin inéluctable de Williams et Benetton. La voie est donc libre pour qu’émerge un nouveau duel d’anthologie qui va opposer deux autres monstres sacrés : Ferrari et McLaren. Si l’écurie italienne peaufine encore son passage au moteur V10, McLaren bénéficie d’une motorisation comparable en provenance de Mercedes-Benz depuis 1995. Et c’est sans compter sur l’efficacité de son pilote finlandais Mika Häkkinen qui réussit à tenir la dragée haute deux saisons de suite au « Baron Rouge » Michael Schumacher, qui amorcera de son côté, en 2000, sa folle série de cinq titres consécutifs

JORDAN 199

La saison 1999 reste la plus aboutie de l’histoire de Jordan, qui façonne cette année-là la 199, redoutable monoplace à la teinte « abeille ». L’allemand Heinz-Harald Frentzen, valeur sûre du plateau depuis le début des années 90 – quoique dans l’ombre de son compatriote Michael Schumacher -, finit même à la troisième place générale avec deux victoires à Magny-Cours puis à Monza

WILLIAMS FW21

La carrosserie multicolore de la FW21, à bord de laquelle s’est notamment illustré Ralf Schumacher, frère de Michael, illustre encore l’omniprésence des cigarettiers en Formule 1. Le passage aux années 2000 allait toutefois sonner le glas de ces juteux partenariats devenus immoraux – malgré des réminiscences discrètes ces derniers mois. Elle achève dans le même temps la longue histoire de Williams avec Renault, via le motoriste Supertec, et ce malgré un léger retour de flamme entre 2012 et 2013, qui ne reproduira toutefois pas les étincelles avivées par cette alliance phare de l’histoire de la Formule 1

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