Robert Rensenbrink, un ailier volant des 70’s

    

Après Nanninga en 2015, Cruyff en 2016 et Keizer en 2017, voilà qu’une quatrième étoile de la formidable sélection néerlandaise des années 70 s’en est allé ce week-end à l’âge de 72 ans. Robbie Rensenbrink était un dribbleur élégant qui ne se contentait pas de lécher la ligne de touche, comme en attestent ses statistiques de buteurs : quasiment un but tous les deux matchs sur l’ensemble de sa carrière.

À l’inverse de ses homologues précédemment cités, « Rob » a connu le succès en club hors de ses terres natales. Ses débuts prometteurs à la fin des années 60 avec le DWS Amsterdam – qui s’apprête alors à vivre dans l’ombre de l’Ajax après son unique titre de champion d’Eredivisie de 1964 – l’envoient en Belgique voisine, d’abord à Bruges puis du côté du club royal d’Anderlecht. En moins de dix ans, le natif d’Oostzaan va atteindre la barre des 200 buts avec les Mauves et devenir une véritable légende du club au point d’avoir été élu en 2008 meilleur joueur de son histoire.

Accumulant les titres durant la décennie 70, le néerlandais s’est constitué un palmarès des plus éloquents avec trois championnats, sept coupes nationales, deux coupes d’Europe et deux supercoupes d’Europe ! Une réussite qui lui permet dans le même temps de s’offrir une place de choix en sélection nationale, malgré une concurrence féroce sur le front de l’attaque hollandaise, déjà bien alimentée en talents par les trois grands clubs du pays : l’Ajax Amsterdam, le Feyenoord Rotterdam et le PSV Eindhoven.

Rob Rensenbrink, Johann Cruyff : un ailier volant à côté du « Hollandais volant »

Une équipe brillante qui reste cependant étiquetée comme l’une des plus belles perdantes de l’histoire du ballon rond. Et Rensenbrink en demeure un symbole fort. C’est en effet lui qui devait donner la victoire aux oranjes dans les arrêts de jeu de la finale du Mondial 1978. Mais son ultime tir croisé a préféré venir mourir sur le poteau droit du très heureux Ubaldo Fillol. En plus de devenir le libérateur de toute une géniale génération, il aurait dans le même temps rejoint Mario Kempes au rang de meilleur buteur de la compétition et pourquoi pas pu espérer mieux que sa troisième place au classement du Ballon d’Or 1978, remporté cette année-là par le britannique Kevin Keegan. De quoi ruminer quelques temps cette maudite action… De fait, sa carrière décline par la suite inexorablement et après une expérience américaine mitigée à Portland, il glane un dernier titre, presque anecdotique : celui de champion de deuxième division française avec le Toulouse FC.

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