Les années 50 sont celles de Jaguar. Avec pas moins de 5 victoires aux 24 Heures du Mans durant cette décennie, la firme de Coventry est au sommet de son art. Alors que la planète entière a été conquise par les magnifiques Type D, William Lyons décide en 1958 de les décliner sur route sous la dénomination XKSS. Avec son pare-brise et son porte-bagage, ses clignotants et sa capote, ce modèle semble civilisé. Mais ce n’est qu’apparence. Sa sortie d’échappement latérale rappelle bien que la belle n’est pas faite pour flâner dans les rues des grandes villes américaines, marché pour lequel elle est destinée.
Forte d’un six cylindres de 250 chevaux, pour seulement 870 kg, elle était capable d’atteindre la vitesse de 260 km/h. On dit même que sur route mouillée et en fond de quatrième, cette auto démoniaque ne pouvait s’empêcher de patiner. Pas étonnant dès lors, qu’elle ait su séduire de célèbres trompe-la-mort tels que Steve McQueen.
- Le malheureux palefroi que retient Steve McQueen ne se doute certainement pas de l’infernal cavalerie qui se cache sur le capot de la Jaguar XKSS de l’acteur.
- Steve McQueen s’extirpant de l’étroit poste de pilotage de la belle anglaise, en 1963. © John Domins
Relevons enfin que sa magnifique poupe préfigurait la ligne de la mythique Type E, apparut trois ans plus tard.
Parmi les 18 exemplaires produits, deux sont issus d’une transformation des Type D de course. Le modèle appartenant à Ralph Lauren est l’un d’entre eux, gonflant ainsi ostensiblement sa cote.



