De l’élégance dans le football (Part. I)

L'exubérant Samuel Eto'o a de son côté lancé sa propre marque, Eto'o World, pour se faire une place dans le monde de l'horlogerie et de la joaillerie

Eto’o World, marque lancée par l’exubérant Samuel Eto’o, symbole parfait d’une approche horlogère et joaillière selon les codes des footballeurs.

Si l’on s’en tient à la doxa, cet intitulé ne peut être qu’une parfaite antinomie, le statut d’ultra-nouveau riche des footballeurs ne pouvant que les attirer trivialement vers ce qui brille, ce qui coute cher. Le cas de ces derniers est surtout l’illustration suprême d’une assertion chère à F&G : la jeunesse peine à s’entendre avec l’élégance ; l’expérience et la sagesse en sont les meilleurs alliés. Dans cette première partie, il sera question d’horlogerie, après quoi nous filerons côté vestiaire.

Malgré le business florissant ceignant le football et les footballeurs, la plupart des acteurs du secteur de l’élégance manifestent une certaine méfiance vis-à-vis de ce milieu qui souffre d’une image péjorative, l’opulence virant le plus souvent au mauvais goût. Par conséquent, il n’est pas étonnant de constater que la plupart des maisons horlogères, pourtant toujours à même de s’enticher d’égéries, délaissent quelque peu les footballeurs. Seules des marques cultivant leur image autour de la performance ont osé franchir ce pas. En voici quelques exemples notables.

  • Audemars Piguet avec Lionel Messi
  • Tag Heuer avec Cristiano Ronaldo (après avoir vanté les mérites des tocantes Jacob & Co’, très en vogue chez les footballeurs)
  • Breitling avec David Beckham
  • IWC avec Zinédine ZidaneLuís Figo et Xabi Alonso depuis peu
  • Perrelet avec Christian Karembeu
  • Franck Muller avec André Villas-Boas
  • Eberhard & Co’ avec Gennaro Gattuso
  • Richard Mille avec Roberto Mancini

 

Hormis les cadors que sont Lionel Messi et Cristiano Ronaldo, on remarque ainsi que sont avant tout concernés de jeunes retraités ou encore des entraîneurs.

Une relative défiance des grands noms de l’horlogerie qui peut être appuyée par un cas devenu emblématique, celui du partenariat scellé en 2012 par Parmigiani avec l’Olympique de Marseille, qui s’est achevé en eau-de-boudin un an plus tard. Grand nom de l’Histoire horlogère, la maison de Fleurier s’est en effet hasardée à accoler son image à celle du club haut en couleur de la Canebière. Un cuisant échec qui pouvait paraître prévisible, tant cette collaboration a pu décontenancer les aficionados de la marque suisse. Elle s’est surtout confirmée en pratique, dès lors que les joueurs olympiens ont rapidement rechigné à porter les Chrono 005 Steel Blue dédiés à cet effet, allant pour certains jusqu’à essayer de les vendre !

 

 

 

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